ACTIVITE PHYSIQUE & SYSTEME IMMUNITAIRE
Le SRAS-CoV-2 (ou Covid-19 selon l’OMS) se propage depuis fin 2019 partout dans le monde. A l’heure actuelle, la pandémie continue de faire des ravages et l’on recense des milliers de nouveaux cas chaque jour. Selon les dernières avancées scientifiques, la gravité des symptômes est liée à l’état de santé des individus avant l’infection. Vieillissement, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires ou bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) sont autant de facteurs associés à un risque accru d’hospitalisation et de mortalité chez les personnes touchées par le virus.
L’influence d’une mauvaise hygiène de vie sur l’apparition de ces pathologies chroniques n’est plus à prouver. D’ailleurs, il n’est pas incongru d’affirmer que nous sommes frappés aujourd’hui par une autre pandémie : celle de l’inactivité physique ! Comme le SRAS-CoV-2, elle présente des effets néfastes sur la santé tout en imposant des conséquences profondes sur les systèmes de soins et les économies mondiales.
« Vous ai-je déjà dit que faire de l’activité physique de manière adaptée était bon pour la santé ? »
Blague à part… Concernant le thème du jour, avoir un mode de vie physiquement actif booste bel et bien notre système immunitaire. Comme pour tout médicament, les effets de l’activité physique varient en fonction des individus, de sa fréquence, de son intensité. Celle-ci n’empêche pas la survenue de maladies mais aide l’organisme à réagir plus vite et plus efficacement face aux attaques quotidiennes. De nombreuses études vont dans ce sens. Il a été prouvé qu’à la suite d’un effort physique, on observe un accroissement du nombre de globules blancs et une meilleure circulation sanguine. Cet effet favorise donc une circulation plus efficace des substances du système immunitaire (anticorps, antigènes, cytokines etc…).
Des exercices de type aérobie (endurance) à intensité modérée permettent également de réduire le risque, la durée et gravité des infections virales. Ils ont aussi des effets positifs sur la fonction pulmonaire et aide à réduire le risque d’infections et/ou de maladies respiratoires. Des bénéfices sur les cellules épithéliales des voies respiratoires ont également été observées, réduisant ainsi la réponse inflammatoire dans les poumons. Les personnes ayant une bonne condition physique présentent ainsi une résistance accrue face au SRAS-CoV-2.
ATTENTION TOUT DE MÊME…
Effectuer un « entraînement » trop intensif et/ou trop long pourrait avoir l’effet inverse. Dans les faits, le système immunitaire est temporairement « déprimé » ce qui potentiellement peut augmenter le taux des infections respiratoires. Il apparait donc nécessaire de pratiquer de manière régulière une activité physique adaptée à ses capacités. Le fait d’adapter une activité physique n’est pas chose aisée. Quelle activité ? Quelle durée ? A quelle intensité ? Pour quelle fréquence ? Chacun de ces paramètres aura pour conséquence une adaptation spécifique de notre organisme afin de faire face à une situation donnée. Dans le contexte actuel, inutile de préciser qu’il est recommandé de ne pas faire n’importe quoi… Adressez-vous aux bonnes personnes.
Aujourd’hui, la majorité des actions menées s’inscrivent dans une mouvance curative. Notre système de santé n’en est pas un. Il s’agit en revanche d’un système de soin. Or, comme nous l’évoquions précédemment, l’activité physique a un impact positif sur le système immunitaire et par extension sur la résistance face aux virus. Le contexte actuel n’est-il pas finalement le moment opportun pour reconsidérer notre façon de penser ?
N’oubliez pas, « Votre Santé est un capital qu’il vous faut préserver ! »
AL