ACTIVITE PHYSIQUE ADAPTEE & SANTE

 

Vous avez très certainement déjà vu ou entendu ici et là : « Bouger, c’est bon pour la Santé. » Alors permettez-moi de vous dire que je ne suis pas d’accord avec cette affirmation. « Bouger, DE FACON ADAPTEE, est bon pour la Santé ! »

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit l’activité physique comme : « Tout mouvement corporel produit par les muscles et qui requiert une dépense d’énergie – ce qui comprend les mouvements effectués en travaillant, en jouant, en accomplissant les tâches ménagères, en se déplaçant et pendant les activités de loisirs. » Or, en cas de maladie chronique, selon son âge et le degré d’évolution de sa pathologie, il sera beaucoup moins aisé de réaliser les activités de la vie quotidienne à une même intensité. Il faudra donc adapter la pratique en fonction des capacités de chacun.

 
 

Activité Physique Adaptée (APA)

Ce concept regroupe l’ensemble des activités physiques et sportives, adaptées aux capacités de chacun. L’APA est dispensée auprès des personnes en situation de handicap, vieillissantes ou atteintes de maladie chronique. Elle est proposée en complément des soins traditionnels et a pour objectifs la santé, la prévention, la réadaptation, la réhabilitation et/ou la participation sociale. Les APA font partie des « thérapeutiques non-médicamenteuses » mises en avant par la Haute Autorité de Santé (HAS).

La Société Française des Professionnels en APA précise que son encadrement « relève d’une formation universitaire spécifique ». En effet, les filières APA & Santé des UFR-STAPS forment chaque année des enseignants en APA. Ces formations mobilisent des connaissances scientifiques pluridisciplinaires : pédagogie et didactique des APS, physiologie, physiopathologie, psychologie, psychopathologie…

Au final, le but est d’accompagner des personnes atteintes de maladie chronique à adopter un mode de vie physiquement actif. Cela permettra de réduire les facteurs de risque liés à la sédentarité et de mettre en place les conditions nécessaires pour améliorer leur condition physique et leur bien être psychologique et social.

 

Autrement dit

L’APA ne doit pas être perçue comme un objectif en soi. « Je ne fais pas de l’activité physique pour faire de l’activité physique. » Elle doit plutôt être perçue comme un outil que l’on utiliserait pour atteindre un objectif donné. « Je fais de l’activité physique pour être en meilleure forme et avoir moins de difficultés à réaliser mes tâches quotidiennes. » Il est par ailleurs important de prendre un minimum de plaisir à faire ce que l’on entreprend. Sinon, cela deviendra vite une contrainte et ça ne durera pas dans le temps. Tous les efforts consentis ne serviront à rien…

 

Recommandations

Désormais, les bénéfices pour la santé et la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques sont reconnus. Récemment, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) a mis à jour son expertise collective. De manière générale, une pratique de 2 heures 30 d’activité physique par semaine aura un effet bénéfique à différents niveaux.

  • Diminution des risques de maladies cardio-vasculaires et métaboliques (hypertension artérielle, obésité, diabète…)
  • Diminution du retentissement de certains symptômes sur le quotidien (anxiété, dépression, fatigue, stress…)
  • Amélioration de l’estime de soi et de la confiance en soi
  • Meilleure participation sociale
  • Amélioration de la qualité de vie
 

« 2 heures 30 d’activité physique »

Attention, entendez par là 2 heures 30 au cumul sur la semaine. Il n’est pas conseillé de le faire en une fois (surtout chez les personnes atteintes de maladie chronique). Cela revient donc à faire 30 minutes d’activité par jour, 5 jours de la semaine… Sous forme d’activités de la vie quotidienne (ménage, jardinage, bricolage..) et/ou sous forme d’activité physique (marche, marche nordique, vélo…). Il est nécessaire de conserver une activité de type aérobie, c’est à dire d’endurance. Elle devra être complétée par des exercices d’entretien musculaire. Il est également possible de transformer ses habitudes de vie : favoriser les petits déplacements à pieds, ou les escaliers les escaliers quand c’est possible. Et ce, afin d’adopter durablement un mode de vie plus actif. Malheureusement, encore trop peu de personnes suivent ces recommandations.

 

Réflexion personnelle

Comme le disait J.F. Kennedy : « il ne faut pas chercher à rajouter des années à sa vie, mais plutôt essayer de rajouter de la vie aux années. » L’OMS définit justement la Santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Sommes-nous alors obligés d’attendre d’être malade pour prendre soin de soi ?

 

N’oubliez pas, « Votre Santé est un capital qu’il vous faut préserver ! »

 

AL